Bernard Bobe : « Il faut remettre le progrès scientifique et technique au cœur du développement de notre société »
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- Les Di@logues Strategiques on 17 septembre 2012 inLes Di@logues Strategiques
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(Par Véronique Anger-de Friberg. Les Di@logues Stratégiques, septembre 2012)
« Alors que la croissance verte constitue l’un des grands enjeux mondiaux, la France hésite encore à se lancer. Il est urgent de mettre en place des programmes de recherche & développement afin de permettre à la recherche française de revenir au premier rang. Il faut se donner les moyens de soutenir les entreprises françaises à la pointe de l’innovation dans les technologies vertes, et les aider à concurrencer les grands acteurs du marché mondial. ». Bernard Bobe, Professeur émérite à l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Paris.
Véronique Anger :On entend beaucoup parler de croissance verte et de Greentech (ou Clean Tech, technologies propres[1]). En France, la croissance verte, financée par l’emprunt national, est devenue une priorité. De quoi parle-t-on, concrètement, lorsqu’on parle de « croissance verte » ?
Bernard Bobe : Qu’est-ce que la croissance, et la croissance de quoi ? En général pour les économistes, il s’agit de la croissance du PIB[2]. Le PIB représentant la somme des valeurs ajoutées, créées notamment par les entreprises. À cette conception du PIB, qui peut évidemment être discutée, on intègre des indicateurs de développement humain : les besoins fondamentaux[3](se loger, se nourrir, se vêtir, éduquer ses enfants, se soigner…) auxquels doit répondre la croissance économique. Or cela n’est même pas le cas dans les pays riches comme la France, qui comptabilise 15% de mal logés et 10% de pauvres…
Selon la définition de l’OCDE, la croissance verte consiste à favoriser la croissance économique et le développement, tout en veillant à ce que les actifs naturels continuent de fournir des ressources, des services environnementaux, sur lesquels repose notre bien-être. On peut dire que la croissance verte, c’est la croissance du PIB au sens minimal du terme. Ce n’est pas du « greenwashing », comme on l’observe ici et là. Elle peut se résumer à un tryptique : mettre en œuvre des modes de production faiblement émetteurs de CO2, développer les processus améliorant l’efficacité énergétique dans l’utilisation de ressources non renouvelables et soutenir l’offre d’énergies renouvelables, tout en répondant aux impératifs du développement durable[4].
Personnellement, je vous propose cette définition : la croissance verte est l’accroissement du PIB fondé sur des innovations de produits, de services et de procédés, utilisant des « technologies propres », c’est-à-dire tout produit, service ou procédé créant de la valeur ajoutée en utilisant un minimum d’énergies non renouvelables, voire aucune, en créant beaucoup moins de déchets y compris les gaz à effet de serre (et pas uniquement le CO2) contrairement aux produits et procédés actuels, et en provoquant moins d’effets externes[5] négatifs.
VA : Peut-on dire que la croissance verte mène vers la « croissance Zéro » ?
BB : Absolument pas. Soutenir la croissance verte, c’est soutenir la croissance tout court ! L’idée n’est pas d’aller vers la croissance Zéro, mais bien de continuer à développer la croissance économique du pays. Ceux qui prônent la décroissance sont généralement des populations à l’abri du besoin… La décroissance engendre perte d’emplois, pauvreté, troubles sociaux et guerre. La croissance verte doit catalyser l’investissement de l’innovation, qui mènera à une croissance durable et créera de nouvelles opportunités économiques. Il faut donc l’analyser dans le cadre du développement durable en prenant en compte ses trois piliers : l’efficacité économique, les politiques sociale et environnementale. Il s’agit d’une croissance qui redistribue les revenus, car si on laisse faire les inégalités « naturelles » et si on ne redistribue pas les revenus, la croissance s’arrête avec pour conséquence la crise (de 1929 et d’aujourd’hui).
Les thèses du Rapport Meadows (« The Limits To Growth »[6]) commandées par le Club de Rome à des chercheurs du MITdans les années 1970, ont récemment refait surface avec, en filigrane, cette question épistémologique : « L’idée même qu’une croissance infinie est possible n’est pas acceptable intellectuellement. ». Nous vivons sur une planète dont les ressources ne sont pas infinies… sauf si on imagine des innovations dans les énergies renouvelables. L’imagination, comme l’énergie solaire, est sans limites !
VA : Justement, à propos des technologies « vertes » (ou Clean Tech), on parle de centaines de milliards d’euros d’investissement et de plus de 600.000 créations d’emplois « verts » en France, dans les secteurs du bâtiment, des transports, des énergies renouvelables, etc.
BB : Il est difficile de répondre à cette question, car les chiffres ne sont pas clairs. Ils mélangent nouveaux emplois (créés) et emplois labellisés « verts », par exemple les emplois liés aux espaces verts, à l’horticulture… qui existent déjà. Que mesure-t-on vraiment ?
Si la France décidait de « sortir du nucléaire », comme les Allemands, par exemple, elle créerait des emplois dans le renouvelable. Mais si elle ferme ses centrales nucléaires, des dizaines de milliers de salariés perdront leur emploi, et il ne sera pas si facile de reconvertir le personnel du jour au lendemain… Et si l’énergie coûte plus cher les entreprises risquent de perdre leur compétitivité : la transition énergétique doit être planifiée.
VA : Quels sont les pays les plus performants aujourd’hui dans le domaine de la croissance verte et des Clean Tech ?
BB : Les plus gros producteurs d’éoliennes au monde sont les Etats-Unis, le Danemark (qui investit plus de 3% de son PIB dans les technologies vertes), l’Espagne, et la Chine qui détient déjà 80% du marché mondial du photovoltaïque. Si nous parlons « technologies », la pile à combustible représente évidemment une technologie d’avenir, de même que les batteries pour les voitures électriques. Le gouvernement chinois a déjà recruté plus d’un millier de docteurs ès sciences pour son centre de recherches sur les batteries électriques. La batterie est la principale faiblesse du véhicule électrique, elle est coûteuse, peu fiable et son autonomie est encore trop faible. La Chine va certainement résoudre ce problème. L’Allemagne aussi s’implique dans la croissance verte, et soutient la cinquantaine d’entreprises allemandes qui se lance à l’assaut de ce marché.
Il va aussi falloir compter avec la Corée du Sud. On entend toujours parler de l’Inde, de la Chine et du Japon, mais si on veut parler croissance verte aujourd’hui, il faut regarder du côté de la Corée du Sud. C’est le seul pays à connaître une forte croissance (10% par an) depuis 50 ans : son niveau de PIB par habitant atteint presque celui du Japon et de la France. La quatrième économie d’Asie a décidé d’agir et de conquérir le marché mondial des Clean Tech. En 2009, elle a élaboré un vaste plan de relance sur la croissance verte, qui équivaut à 3,9% de son PIB. 80% de ses dépenses sont investies dans les énergies propres, le recyclage, les autos électriques, l’efficacité énergétique des logements, les infrastructures de transport routier, les réseaux fluviaux et un réseau électrique « intelligent » (Smart Grid[7]).
En 2011, elle a signé un accord de partenariat avec le gouvernement danois dans le cadre du Global Green Growth Forum. Les dirigeants politiques et économiques coréens ont parfaitement compris qu’il ne pouvait pas y avoir de croissance sans innovation. Les Coréens se donnent toutes les chances d’exporter leur savoir-faire dans les pays à forte croissance en s’appuyant sur des pays européens en pointe dans les sciences et la recherche technologique. Pour résumer l’essentiel de leur programme : la croissance économique est fondée sur la science et le progrès technique. Cette dynamique a donné naissance au Global Green Growth Institute[8] (GGCI), un institut mondial de la croissance verte développé en partenariat avec le Danemark (premier pays pour le pourcentage du PIB consacré à la croissance verte) et le Royaume-Uni. Fondé sur la conviction que la croissance verte est essentielle pour l’avenir de l’humanité, le GGCI encourage un nouveau modèle de croissance économique, qui intègre la notion de développement durable. On retrouve des personnalités aussi influentes que l’économiste britannique Sir Nicholas Stern de la London School of Economics. Le vice-président du GGCI s’est fait remarquer par son rapport (dit Rapport Stern) sur l’économie du changement climatique publié en 2006, en pleine controverse sur le réchauffement climatique.
VA : Et la France dans tout ça… ?
BB : La France reste désespérément à la traîne ! Pour rattraper son retard, il faudrait que les politiques publiques encouragent l’innovation technologique, mais la France ne soutient pas, avec une grande ambition, la recherche, ni le développement technologique dans les domaines des Clean Tech. Alors que la croissance verte constitue l’un des grands enjeux mondiaux, la France hésite encore à se lancer. On avait espéré un temps avec Nicolas Sarkozy. Le Président Hollande vient de prendre une initiative vers la transition écologique. Il est urgent de mettre en place des programmes de recherche & développement afin de permettre à la recherche française de revenir au premier rang. Il faut se donner les moyens de soutenir les entreprises françaises à la pointe de l’innovation dans les technologies vertes et les aider à concurrencer les grands acteurs du marché mondial.
VA : En d’autres termes, la France ne favorise pas l’industrie des Clean Tech tout en prétendant que la croissance verte est l’une des priorités ? Attend-elle pour agir de connaître les causes d’un possible dérèglement climatique… ? Le manque de motivation des politiques et des entreprises serait-il le résultat d’une pression des lobbies français du pétrole ou du nucléaire ?
BB : Personnellement, en ce qui concerne les causes du réchauffement climatique, je suis plutôt un partisan du Pari de Pascal… Autrement dit, quelles que soient les causes, dans tous les cas on sortira gagnant en inventant des énergies propres !
Maintenant, si vous me demandez si la France a des chances de devenir un leader dans le domaine des Clean Tech, comme elle peut l’être dans l’aéronautique, les centrales nucléaires ou l’agroalimentaire… je vous réponds que cela me semble mal parti. La balance commerciale des énergies renouvelables de la France reste globalement déficitaire. A cause du lobby du nucléaire, la France n’investit pas autant qu’elle le devrait dans les énergies durables pour enclencher sa transition industrielle alors que les grands pays d’Extrême-Orient sont déjà à l’œuvre.
Au-delà du problème propre à la France, le temps est venu d’élaborer une politique européenne de croissance verte, qui s’appuie sur l’innovation technologique et l’entrepreneuriat au sens de Schumpeter. Dans son rapport 2009, « A climate for recovery, the colour of stimules goes green », la banque HSBC met, en effet, l’accent sur l’importance des « investissements verts » aux Etats-Unis et en Chine tout en soulignant que les investissements européens ne représentent que le huitième de ceux des Amériques et de l’Asie cumulés… Je me permets de vous renvoyer vers les analyses de l’économiste Schumpeter[9], qui estime que l’innovation et le progrès technique incarnent le fondement et le ressort de la dynamique de l’économie. Selon son « bon mot » : « Analyser l’évolution économique en ignorant l’innovation revient à jouer Hamlet sans faire intervenir le Prince du Danemark. » (Schumpeter, 1947).
Pour Schumpeter « Le capitalisme constitue, par sa nature, un type et une méthode de transformation économique. Non seulement il n’est jamais stationnaire, mais il ne pourrait pas le devenir. ». Il s’oppose en cela à David Ricardo, Adam Smith et à tous les économistes de l’école classique. Il considère que la station d’équilibre n’existe pas : « C’est une méthode de transformation, et son concept-clé, c’est la destruction créatrice. Chaque fois qu’on crée un nouveau produit ou un nouveau service, on en détruit d’autres. C’est l’essence même de notre système économique : la destruction créatrice ». Cette expression, qui reste fortement associée à Schumpeter, décrit la disparition de secteurs d’activité en même temps que la création de nouvelles activités économiques. Par exemple, l’apparition du véhicule automobile après la guerre de 1920 rend les chevaux moins utiles et les maréchaux ferrants disparaissent ou se reconvertissent. Résultat : le sellier Hermès a dû s’adapter, avec brio comme on l’a vu, d’abord pour survivre, ensuite pour trouver des relais de croissance.
Le processus de destruction créatrice est mis en œuvre par des hommes à caractère spécial. C’est « l’entrepreneur schumpeterien », qui incarne le pari de l’innovation (cf. Théorie de l’évolution économique, 1913). Les entrepreneurs schumpeteriens modernes s’appellent Bill Gates ou Steve Jobs… et remettent en cause l’ancien pour aller vers le moderne. Ce ne sont pas les financiers qui vivent de la rente, ne créent pas de valeur ajoutée … et recherchent l’exil fiscal plutôt que l’innovation.
VA : Réussira-t-on à nourrir les 9 milliards d’êtres humains qui peupleront la planète à horizon 2050 ? Et, si oui, pourra-t-on le faire sans recourir aux OGM ?
BB : L’un des plus importants défis à relever au cours des prochaines décennies sera certainement le problème de la sécurité alimentaire. L’Histoire du monde ne connaît aucun exemple de pays parvenant à se développer économiquement et à améliorer le niveau de vie sans réussir d’abord à nourrir son peuple.
On parle de 8 à 10 milliards effectivement et, en réalité, on pourrait nourrir 20 milliards d’habitants ! Toute la question consiste à savoir comme on s’organise… La Terre comptait un milliard d’êtres humains en 1800, 1650 millions en 1900, 2 milliards et demi en 1950 et 7 milliards en 2012[10]… A la page 110 de son ouvrage : Une politique mondiale pour nourrir le monde[11], Edgar Pisani, ministre de l’agriculture de 1961 à 1966 note qu’il existe alors deux philosophies différentes d’exploitation de la terre :
- la recherche minière : on découvre un filon, et on l’exploite jusqu’à l’épuisement sans aucun souci des questions écologiques (pollution et émissions de gaz à effet de serre) ;
- l’agriculture dans laquelle on cultive, on entretient, on développe, on améliore et on protège, en prenant en compte la sauvegarde de l’environnement.
Pour nourrir la population mondiale, il sera difficile de ne pas utiliser les OGM, effectivement. En France, le débat sur les OGM est mal posé. Il conduit les gens à se positionner radicalement : « anti[12] » ou « pro » OGM. A mon sens, les choses sont un peu plus compliquées… Je suis d’accord que le maïs Bt de Monsanto est inacceptable et condamnable, mais s’il est possible de fabriquer du maïs transgénique qui utilise peu de ressources en eau, ou de doubler les rendements du riz ou du manioc pour nourrir plus de monde, doit-on renoncer à toutes les techniques OGM ?
Je pense qu’il faut remettre le progrès scientifique et technique au cœur du développement de notre société. Le progrès scientifique et technique, mais également politique, économique et social, avec des politiques publiques fortes et transparentes, et un véritable débat démocratique. Le débat sur les OGM doit donc rester ouvert.
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*Docteur ès sciences économiques, agrégé des Facultés de Droit, Professeur émérite à l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Paris, Bernard Bobe a exercé ses fonctions au sein de grands établissements d’enseignement supérieur et de recherche, au Commissariat Général du Plan, puis consultant dans des instances gouvernementales (Banque Mondiale, Evaluation des programmes de recherche à l’U.E., Evaluation a posteriori du programme de R&D EUREKA). Il a ainsi présidé le Comité continue et systématique d ’évaluation de l’initiative de recherche technologique EUREKA. Il est également membre du conseil d’orientation de la Fondation Ecologie d’Avenir (Institut de France). Enfin, il a publié une dizaine d’ouvrages et de nombreux articles. Voir sa biographie (Source : Chimie Paris Tech).
[1] Le secteur des cleantech comprend les éco-industries (métiers de l’environnement : eau, air, sol, déchets, bruit), l’énergie (maîtrise de l’énergie,énergies renouvelables, technologies associées à l’énergie pour les bâtiments et les transports), ainsi que les activités de services et conseils liées à l’énergie et à l’environnement (conseil, diagnostic, certification, remédiation environnementale, écoconception, éco-marketing, etc. Définition : Wikipédia).
[2] Le produit intérieur brut (PIB) est « une mesure de l’activité productive sur le territoire d’un pays ; c’est à ce titre qu’il est privilégié dans le suivi de la conjoncture économique. Mais une partie de cette activité sert à rémunérer des capitaux étrangers, ainsi que le travail transfrontalier effectué en France par des non-résidents ; à l’inverse, une partie des ressources des résidents en France provient de revenus de placements à l’étranger, ainsi que de salaires reçus par des résidents qui travaillent à l’étranger. C’est la raison qui pousse la commission « Stiglitz » à mettre l’accent sur le revenu national (RNB) plutôt que sur le produit intérieur. Cette démarche peut s’étendre jusqu’au revenu national disponible (RNDB), qui prend également en compte d’autres flux de revenus avec l’extérieur (impôts versés à l’Union européenne, prestations sociales versées à des non-résidents, ou reçues par les résidents en provenance de l’étranger). ». (Définition INSEE).
[3] Selon les indicateurs définis par Amartya Senpour l’ONUen 1990.
[4] Définition du développement durable selon le Rapport Brundtland : « Le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. »
[5] « Il y a des effets externes lorsque des acteurs ne tiennent pas pleinement compte des conséquences de leurs activités sur les autres acteurs de la société, qu’il s’agisse d’un coût (effets externes négatifs), comme dans le cas de la pollution industrielle, ou d’un bénéfice que d’autres acteurs peuvent partager sans effort d’investissement (effets externes positifs), comme dans les domaines de la recherche et de l’innovation. Diverses formes d’intervention [publiques] sont possibles, comme « l’internalisation » de l’effet externe (création de marché de quotas de CO2) ou bien l’octroi de subventions ou d’aides fiscales. ». (Source : site « Apprendre avec l’INSEE »).
[6] Rapport Meadows (en français : « Halte à la croissance ? ») est la première étude sur les dangers écologiques de la croissance économique et démographique, rédigée en 1972 par les chercheurs du MIT : Donella Meadows, Dennis Meadows, Jorgen Randers et William Behrens (Halte à la croissance ? Rapport Meadows sur les limites de la croissance. Ed. Fayard, 1973).
[7] Le Korea Smart Grid Institute (KSGI) a été lancé en août 2009 et vise principalement la modernisation des systèmes électriques. Source : Smart Grids – CRE.
[8] Lancée en 2010, Global Green Growth Institute (GGCI) est présidé par l’économiste Lee Myung-bak, président de la République de Corée.
[9] Joseph Aloïs Schumpeter (1883–1950), économiste autrichien et dernier ministre des Finances de l’empire austro-hongrois (1914). professeur en Histoire de la pensée économique au MIT à la fin de sa carrière, Schumpeter a mis en avant le rôle majeur des innovations dans l’impulsion, la mise en mouvement de l’économie sous l’action de l’entrepreneur. C’est par la fabrication de produits nouveaux, l’adoption de procédés et de techniques inédits, l’utilisation de nouvelles matières premières ou l’ouverture de nouveaux débouchés que les structures finissent par changer. Il est l’auteur d’une Histoire de l’analyse économique, parue en 1954 et qui fait toujours référence aujourd’hui. (Source : Wikipédia). Télécharger les écrits de Schumpeter voir aussi : http://www.ac-grenoble.fr/ses/Content/telecharger/EDS/JA%20Schumpeter.pdf et
[10] La France était le pays le plus peuplé d’Europe au XVIII° mais aujourd’hui, elle pèse à peine 1% de la population mondiale.
[11] Une politique mondiale pour nourrir le monde. Edgard Pisani (Ed. Springer, 2007).
[12] 82% des Français déclarent être « contre » la culture des OGM (étude Ipsos, 2012). Ecouter aussi, sur Canal Académie : « OGM : pour ou contre ? deux visions différentes de scientifiques ».
Pour aller plus loin :
Les missions de l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Paris
Croissance verte et développement durable : Travaux de l’OCDE sur la croissance verte
L’observatoire national des emplois et métiers de l’économie verte (Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’énergie, 5/01/2012)
Le site du Global Green Growth Institute (GGGI)
Fondation Ecologie d’Avenir (Institut de France)
« Korea at the green growth crossroads » (rapport HSBC sur la politique de croissance verte de la Corée du Sud, 16/03/2012)
Etude HSBC : « A climate for recovery, the colour of stimules goes green » sur les « investissements verts » aux Etats-Unis et en Chine (25/02/2009)
« Corée du Sud, l’arme du « Green » (Libération, 24/06/2012)
« La croissance verte n’est pas un luxe, c’est une opportunité de développement » (Le Monde, 10/05/2012)
« La feuille artificielle ouvre la voie à une énergie durable et accessible aux pays pauvres ». Par le Pr Daniel Nocera (LDS, 10/2011)
« Du MOX au MIX, vers un nouvel avenir énergétique » Par Joël de Rosnay (Les Echos, 29/11/2012)
Projet Maurice, île durable MID), un exemple pour le monde : « Si Maurice réussit, le monde peut réussir ! » (16/05/2012)
« Juste le temps de construire un monde » (LDS, 11/06/2009)
« Ecologie et lutte contre la pauvreté, c’est possible ! » (LDS, 5/06/2009).